La Nuit
Après avoir rendu visite à un ami mourant, Giovanni et Lidia se rendent à une soirée mondaine. Mais le cœur n’y est pas. Lorsque la fête s’achève, ils se retrouvent seuls…
Antonioni met en scène la destruction annoncée d'un couple, file la métaphore d'un urbanisme hostile pour figurer la fragilité des sentiments, amorce avec Mastroianni l'érosion de l'idéal italien, et fait de Jeanne Moreau une égérie de la résignation. Il invente une nouvelle forme qui à elle seule fait vaciller l'édifice du néoréalisme, et lui vaudra l'Ours d'or à Berlin en 1961.
La Notte passe pour l’un des meilleurs films de Michelangelo Antonioni, grâce notamment à un script très réussi qui porte la marque de Tonino Guerra, grâce aussi à des acteurs superbes, dont évidemment Marcello Mastroianni.
Edouard Waintrop
L’action s’étale sur à peine vingt-quatre heures (d’un samedi après-midi à l’aube du dimanche) et pourtant, c’est le bilan de dix ans de vie commune, le récit de la mort d’un amour, d’un couple devenu fragile à l’épreuve du temps. «Le temps s’étire, sur un rythme lent. On sent tout le monde en train de se décomposer dans les salons luxueux d’une réception chez de grands bourgeois. La crise du couple, ‘l’incommunicabilité’, se rapportent à la crise de la civilisation occidentale du début des années 1960»
Jacques Siclier, Télérama
Infos
Tonino Guerra
Ennio Flaiano
Jeanne Moreau
Monica Vitti
Bernhard Wicki
Projeté dans le cadre de
