L'Ombre des femmes

De Philippe Garrel
France - 2015 - vf - 73' - Noir et Blanc
Synopsis

Pierre et Manon sont pauvres. Ils font des documentaires avec rien et ils vivent en faisant des petits boulots. Pierre rencontre une jeune stagiaire, Elisabeth, et elle devient sa maîtresse. Mais Pierre ne veut pas quitter Manon pour Elisabeth, il veut garder les deux. Un jour Elisabeth, la jeune maîtresse de Pierre, découvre que Manon, la femme de Pierre, a un amant. Et elle le dit à Pierre… Pierre se retourne vers Manon parce que c’est elle qu’il aime. Et comme il se sent trahi, il implore Manon et délaisse Elisabeth. Manon, elle, rompt tout de suite avec son amant. On peut supposer que c’est parce qu’elle aime Pierre.

LA FICHE DU FILM CHEZ VOUS

Critique

Aussi bien, sous le beau titre de "L’Ombre des femmes", Garrel ramasse-t-il en à peine plus d’une heure l’histoire de Pierre (Stanislas Mehrar) et Manon (Clotilde Courau), dont la fusion amoureuse et professionnelle (ils sont documentaristes) se trouve mise en danger par la liaison que noue Pierre avec une jeune stagiaire, Elisabeth (Vimala Pons), puis par celle que Manon, par dépit plus que par désir, s’invente à son tour. Comment ? Vous avez déjà vu cela ? Figurez-vous que nous aussi, et plus de cent fois encore. Seulement voilà, jamais "comme ça", et c’est bien cela qui compte, et rien d’autre.

"L’Ombre des femmes" a la pureté d’un diamant. Diamant noir et diamant blanc, comme les images somptueuses taillées dans la lumière et dans l’ombre par Renato Berta, diamant qui éclaire les relations entre les êtres telles que tous les humains les vivent, diamant dans l’eau duquel se reflètent les trahisons, les plus banales, allumées par l’étincelle produite par le frottement de deux peaux qui se découvrent, les plus secrètes, dissimulées au fil des décennies par un homme qui n’était certes pas le héros dont Pierre croyait raconter l’histoire. Tout dans le film s’associe, rien n’est laissé au hasard, sauf peut-être quand celui-ci décide de bien faire les choses, par exemple en rendant possible la rencontre miraculeuse entre un personnage et une actrice, en l’espèce entre Manon et Clotilde Courau, dont on ignorait qu’elle atteindrait un jour les sommets qu’elle tutoie dans "L’Ombre des femmes".

Et puis, il y a Paris, les rues, les cafés, les appartements, tout ce que l’on a vu au cinéma des milliers de fois et que l’on découvre pourtant, comme régénéré, comme réinventé. Le mystère du cinéma est là tout entier, c’est aussi ce qui dans le nouveau film de Philippe Garrel, assurément un de ses plus beaux, séduit et fascine. 

Pascal Mérigeau, Le Nouvel Observateur

> Article dans Télérama du 14 mai 2015

> Article dans Libération du 13 mai 2015

> Article dans le Monde du 15 mai 2015

"Les ailes du désir" /// Télérama

"Le film le plus féministe de Philippe Garrel" /// Les Inrocks

"Clotilde Courau et Philippe Garrel enflamment la Quinzaine" /// Le Nouvel Observateur

"Philippe Garrel au top" /// So Film

"A filmmaker in full command of the medium" /// Variety

"A work of considerable feeling and intensity" /// The Hollywood reporter

"A brilliantly stylized black and white film" /// Mubi

"Une entrée en matière qui a valeur de profession de foi admirable" /// La Libre Belgique

"Clotilde Courau est formidable" /// Libération

"Un film magnifique" /// Slate

"Très beau film" /// Politis

"Une Quinzaine à l'ombre des auteurs" /// Le Monde

"Rencontre avec une comédienne transformée" /// Allocine

"Magnifique, comme fixé dans le temps" /// Le Monde

"Clothilde Courau et Stanislas Merhar" /// Fred Radio

Clothilde Courau sur OCS /// OCS

"Philippe Garrel explore les aléas du désir" /// TV5 Monde

Projeté dans le cadre de

17 Juin 2015
Le métier de chef opérateur
Du 3 Juin 2015 au 9 Juin 2015
Le Festival de Cannes à Genève