L'Esprit de Caïn
Père de famille attentionné, Carter souffre de schizophrénie profonde, partagé entre quatre personnalités que domine celle de Caïn, le maléfique...
Après la volée de bois vert que lui a valu Le Bûcher des vanités, Brian De Palma semble s'être dit qu'il était temps de retourner à son créneau habituel : le thriller psycho-patho néo-hitchcockien. Il a donc réembauché John Lithgow (qui incarnait le tueur d'Obsession et le maniaque de Blow out) et lui a confié le rôle d'un psy plein de problèmes, fils d'un pédiatre trop célèbre, et encombré d'une multitude de facettes. Pour se renflouer, De Palma se pastiche lui-même, espérant, sans doute, que ses aficionados prendront tous ses gros effets au second degré. On trouve pourtant dans cet « à la manière de », souvent ridicule, un long plan séquence amusant. Interrogée par des policiers, une vieille psychanalyste explique la psychose du héros en se trompant perpétuellement de direction, dans le dédale d'un hôpital. Techniquement au moins, De Palma n'a pas perdu la main.
Bernard Génin, Télérama