Coup de tête
François Perrin est ailier droit dans l'équipe de football de la petite ville de Trincamp. Seulement il a un sale caractère. Le président du club est également le patron de l'usine où il travaille. Après un coup de gueule, il est renvoyé du terrain et perd son emploi à l'usine. Et pour corser le tout, il est accusé d'un viol qu'il n'a pas commis. Mais l'équipe doit jouer en coupe de France et ne peut absolument pas se passer de Perrin.
Servi par des comédiens extraordinaires (...), Jean-Jacques Annaud et son scénariste Francis Veber (...) manient l'ironie féroce et l'art de la caricature avec une délectation communicative. Ils pratiquent la critique violente, manichéenne, certes, mais efficace, du fonctionnement des petits clubs de football qui singent l'organisation des grands, avec un président qui fait de la compromission un mode de gouvernance et des "mécènes" sûrs de leur bon droit et prompts aux combines. Leur ridicule et leur médiocrité éclatent à chacune de leur apparitions. La leçon est peut-être un peu facile, mais le ton sarcastique de réglement de comptes (...) est un pur plaisir.
Julien et Gérard Camy, Sport & Cinéma, p. 175