Loves me, loves me not

De Fabienne Abramovich
Suisse - 2016 - vf - 77' - Couleurs
Synopsis

Dans la ronde de l'amour et son éternel recommencement, certains lieux sont propices au rituel et sa magie. A Paris, la nuit tombée, des centaines de personnes se retrouvent au bord du canal de l'Ourcq, venues s'asseoir près de l’eau pour ne parler que d'une chose (ou presque): d'amour. 

Critique

D’où vient ce Loves me, Loves me not? D’un état d’âme qui persiste, raconte-t-elle. La mort d’un ami d’abord, le deuil et ses flâneries, les méditations sur ce qui nous attache aux êtres. Fabienne Abramovich se faufile ainsi dans la foule, à Genève ou à Paris, sa ville natale, se laisse captiver par un visage, en invente le roman. Dans Dieu sait quoi, son premier documentaire en 2004, elle dévisageait des vieillards au parc des Buttes Chaumont: ces hivernaux parlaient de ce spectacle parfois burlesque qu’est une vie vue du banc. «Je cherchais un lieu où on parle librement de soi, des autres, dit-elle. J’ai pensé au bord du lac à Genève, au squat de l’îlot 13. Mais ça n’allait pas. Un jour, je me promène à Paris, le long du canal de l’Ourcq, c’était bourré de jeunes pique-niquant, refaisant le monde, s’embrassant. J’écoutais les bribes de leurs conversations, c’était merveilleux. J’avais enfin trouvé la scène où se déroulerait mon film. J’avais un autre désir: tourner de nuit, parce que c’est le moment où toute chose incongrue prend un air de joie.» 

Alexandre Demidoff, Le Temps, le 28 octobre 2016

Projeté dans le cadre de

6 Décembre 2016
Loves me, loves me not