L’élégie d’Osaka
Sonosuke, le directeur d’une entreprise pharmaceutique, se plaint chaque jour de la conduite de sa femme. Il s’amourache d’une standardiste, la jeune Ayako, qui est fiancée avec un garçon fauché. Comme le père d’Ayako a fait des investissements hasardeux et ne peut rembourser ses dettes, la jeune femme cède aux avances de son patron. Rien ne tournera comme elle le pensait…
> La séance du mercredi 26 octobre à 17h30 est suivie d'un apéritif
> La séance du jeudi 3 novembre est présentée par Fabrice Arduini
L’Elégie d’Osaka est un film important à plus d’un titre. C’est le début du travail de Mizoguchi avec la société de production Daiichi Eiga, l’ancêtre de la Daiei et avec son patron Masaichi Nagata, qui sera son protecteur dans la dernière partie de sa carrière. C’est aussi la première collaboration avec Yoshikata Yoda, qui restera son scénariste attitré jusqu’à la fin. Enfin cette Elégie d’Osaka est un très bon film, cruel, qui travaille les thèmes qui seront à jamais ceux de Mizoguchi : l’exploitation et l’héroïsme des femmes, la lâcheté des hommes, et l’insupportable égoïsme des puissants. Jacques Rivette compara ce film qui décrit un déclin certain de la moralité, du plaisir à la honte, aux meilleurs films de Max Ophüls. Mal distribué, le film n’eut aucun succès à sa sortie au Japon.
Edouard Waintrop