Nous nous sommes tant aimés
Italie, 1945. Les aventures sentimentales croisées de trois amis, ex-résistants, qui racontent trente ans de l'histoire de l'Italie.
Un manifeste pour la défense de l’éthique et de l’esthétique de « la comédie à l’italienne », qui a constitué une autobiographie en direct de la société italienne, emmenée par Vittorio Gassman, Nino Manfredi, et Stefania Sandrelli. Signé par le maestro Ettore Scola !
Chaque fois, ce film foisonnant, qui embrasse avec ses héros tout un pan d'histoire de l'Italie, nous offre d'émouvantes retrouvailles. Scola propose un rendez-vous avec la mémoire : la sienne, celle de sa génération ; mais aussi la nôtre, face à l'éternel retour d'un trio de comédiens inégalables, Vittorio Gassman, Stefano Satta Flores, Nino Manfredi. En eux, Scola puise le meilleur, travaillant la forme de son récit pour mieux creuser le temps. Combats perdus, idéaux brouillés : le constat d'une vie — trois vies — est amer, et pourtant constamment nimbé de dérision, de tendresse pour ses personnages. On y croise aussi De Sica, Fellini ou Mastroianni dans leurs propres rôles. Nous nous sommes tant aimés est aussi une déclaration vibrante au cinéma italien, alors déclinant et désorienté, comme les héros de ce mélancolique chef-d'oeuvre.
Cécile Mury, Télérama