Splendor
Malgré tous ses efforts, Jordan, propriétaire du cinéma "le Splendor", se voit contraint de fermer les portes de sa lanterne magique, tandis que Luigi, son jeune projectionniste et Chantal, sa pulpeuse caissière, tentent de ranimer la flamme du public pour le septième art.
Splendor distille la nostalgie et la satire, se moque gentiment des cinéphiles qui lisent les Cahiers du cinéma et Positif, décoche quelques flèches en direction des curés qui montent en chaire pour dénoncer les perversions de l’écran, s’attarde surtout dans la délectation d’un spectacle à l’avenir incertain. Une salle qui ferme, c’est un peu le tissu social qui s’effiloche, c’est la joie d’être ensemble qui se désagrège, l’isolement de l’individu qui progresse (...). Le Splendor est mort, vive le Splendor.
Jean A. Gili, Ettore Scola, une pensée graphique