Les Chemins de la haute ville
Un fils d’ouvrier, voulant réussir socialement, séduit la fille d’un riche industriel anglais et délaisse la femme qu’il aime.
Les Chemins de la haute ville est resté dans les mémoires pour avoir valu à Simone Signoret l’Oscar du premier rôle féminin. Typique d’un cinéma anglais des années 60, profondément ancré dans la réalité sociale et bouillonnant de révolte, c’est un drame où l’amour et l’argent sont intimement liés, jusqu’à l’implosion.(...) Signoret trouve probablement le rôle de sa vie. Alice est une plaie ambulante, une femme au seuil du gouffre, malheureuse et humiliée, qui a suffisamment vécu pour savoir que les moments de bonheur qu’elle trouve avec son (trop) jeune amant devront se payer le prix fort. leur séparation à la gare arracherait des larmes à un caillou. Délicatement filmé par Jack Clayton, photographié par le remarquable Freddie Francis, Les Chemins de la haute ville est un beau film triste, qui frole le sordide sans s’y vautrer et ose appeler les chose par leur nom. Pas gai-gai, mais poignant.
Fred Jay Walk