Cosmos
Deux jeunes gens passent ensemble quelques jours de vacances. Le premier, Witold, a échoué à ses examens de droit. Le second, Fuchs, vient d’être renvoyé de la maison de mode parisienne dans laquelle il travaillait. Contraints d’être économes, ils choisissent de séjourner dans une pension de famille tenue par un couple excentrique...
La langue broussailleuse, inventive de Witold Gombrowicz coule de source lorsque c'est Jean-François Balmer qui la parle. Et Andrzej Zulawski, jadis spécialiste de l'hystérie pour l'hystérie (La Femme publique, Possession), n'en garde, ici, que des traces pour mieux servir l'imaginaire de son compatriote polonais. On se fiche de l'histoire (deux jeunes gens réunis par hasard dans une extravagante pension de famille). Seul le jeu de piste importe, entre inquiétude macabre et folie douce, dans un univers où le grotesque le dispute à la beauté. C'est constamment foutraque, parfois agaçant, souvent obscur, mais impressionnant.
Pierre Murat, Positif