Entre le ciel et l'enfer
Actionnaire d’une grande fabrique de chaussures, Kingo Gondo décide de rassembler tous ses biens pour racheter les actions nécessaires pour devenir majoritaire.Il apprend alors qu’on a enlevé son fils et qu’une rançon est exigée. Mais, second coup de théâtre, c’est le fils de son chauffeur qui a été enlevé…
Entre le ciel et l’enfer entre pleinement dans l’univers du film noir : la grande ville et ses quartiers malfamés, la traque entre la police et le criminel, le tout servi par un TohoScope et un noir et blanc somptueux.
Dans Entre le ciel et l’enfer, tout est question d’opposition, à l’image du titre: entre le ciel – les hauteurs de la ville et la richesse de Gondo – et l’enfer – les bas-fonds et la pauvreté du ravisseur. À l’opposition, se greffe également la thématique du double, comme si la victime et le coupable n’était au fond qu’une seule et même personne que la vie avait séparée, possibles versions adultes des deux garçons, élevés dans deux milieux sociaux différents. Le film se clôt d’ailleurs sur une impossible communicabilité entre ces deux mondes. Kurosawa dresse également une critique du capitalisme et de ses ravages : des actionnaires qui souhaitent le profit au détriment de toute forme de morale, et une inégalité sociale permanente qui pousse les gens à commettre les pires crimes.
Carlotta films