Je ne regrette rien de ma jeunesse
En 1933, au Japon, le réputé professeur démocrate Yagihara est contraint à démissionner de l’université de Kyoto sous l’influence du régime militariste. Sa fille, Yukie, est tombée amoureuse de l’un de ses élèves, Noge, un activiste pacifiste qui milite contre la persécution des professeurs libéraux.
Je ne regrette rien de ma jeunesse dénonce les ravages causés par la politique expansionniste de l'armée impériale et milite pour l'instauration de la démocratie, l'émancipation des femmes et l'amélioration du sort des paysans; autant de valeurs défendues alors par les forces d'occupation américaines. Les amateurs de vrai mélo seront aux anges : Setsuko Hara se donne sans retenue à son rôle de femme sacrificielle, et Kurosawa n'est pas le dernier à forcer sur le pathos dans sa mise en scène encore très influencée par le lyrisme du cinéma muet soviétique.
Samuel Douhaire, Télérama