Le Rayon vert
C'est le début de l'été. Delphine avait prévu de partir en vacances avec une amie, mais celle-ci lui fait faux bond à la dernière minute. Delphine se retrouve très seule et plutôt déprimée. Invitée par des amis en Normandie et à la montagne, elle écourte finalement son séjour. Enfin, elle échoue à Biarritz où, hors des quatre murs de sa chambre, elle fait diverses rencontres. Les conseils d'une Suédoise affranchie ne font qu'aviver sa solitude, jusqu'à ce que les bribes d'une conversation sur le Rayon vert de Jules Verne l'incitent à reprendre espoir.
« Elle est retrouvée ! — Quoi ? — L’Éternité. C’est la mer mêlée au soleil. » Même si Le Rayon vert prend comme point d’appui un autre poème de Rimbaud (Chanson de la plus haute tour), il épouse parfaitement cette vision de l’éternité rimbaldienne. Si le rayon vert en tant que phénomène atmosphérique est bien ce point de friction lumineuse né du croisement du soleil et de l’océan, il symbolise également l’épiphanie amoureuse que se languit de connaître l’héroïne à fleur de peau du film, Delphine (Marie Rivière). Lauréat du Lion d’Or au Festival de Venise en 1986, ce cinquième et avant-dernier opus du cycle Comédies et proverbes ausculte les effets pernicieux de la versatilité féminine et l’enfer de la solitude. Une chronique d’été existentielle irradiée de gravité.