Derniers chrysanthèmes
Une ancienne geisha vit avec sa servante sourde et muette dans le centre de Tokyo, le « shitamashi » (bas quartiers). Elle a renoncé à tout sauf à l'argent, qu'elle gagne en louant des chambres et en prêtant avec intérêt à d'anciennes collègues. Elle fréquente deux anciennes geishas, ravagées par la tristesse et l'alcool. Elle croisera d'anciens amants, qui ont mal tourné. Rien qui la trouble tant elle n'a aucune illusion.
Naruse n'avait pas encore abordé d'une manière aussi frontale le vieillissement, qui allait pourtant si bien avec sa mélancolie et sa vision désabusée du monde. Jacques Lourcelles écrit à propos de ce film : « Naruse pousse très loin comme toujours, le refus de la dramatisation. Cette austérité l'aide à regarder du même œil apparemment impassible ses trois personnages, qu'il ne juge pas, mais pour lesquels il a sans doute une affection secrète ... »
Les Cinémas du Grütli