La Mère
Dans le Japon d’après guerre, le film décrit la lutte d’un couple de gens pauvres, et d’une femme, Masako, contre l’adversité. Heurs, malheurs, commérages... c’est aussi un portrait de la période de la reconstruction au Japon, d’ambiances contrastées, d’une femme qui se sacrifie...
C’est le film de Naruse qui a eu le plus de succès à l’époque au Japon comme ailleurs. En effet c’était devenu dans les années 50 et 60 un classique des ciné-clubs européens. Paradoxalement, c’est aussi celui qui, au fond, est le plus éloigné de la vraie thématique du cinéaste. Ici, la mère, Masako, se sacrifie sans révolte, sans lutter.
On retrouve cependant tout le talent de Naruse: dans le détail, dans la manière dont il dépeint la vie et les difficultés des «gens pauvres» en restant à leur hauteur, et dans sa maitrise du «Shomin Geki», le mélodrame social, et sa peinture des «Shitamachi», les bas quartiers.
Les Cinémas du Grütli