Ride the High Country
Steve Judd, un shérif à la retraite, doit aller chercher l'or d'une communauté de chercheurs et le ramener à la banque qui l'emploie. Il se fait accompagner par son vieil ami Gil Westrum et son jeune protégé Heck. Ceux-ci n'ont accepté le travail que pour s'emparer de l'or. En route, ils sont les hôtes d'un paysan quaker dont la fille Elsa, malgré le refus de son père, se joint à eux pour aller épouser son fiancé Billy au camp de mineurs.
En 1962, John Ford tourne L’Homme qui tua Liberty Valance. Ce sera l’un des derniers westerns du grand maître. Coups de feu dans la Sierra, réalisé la même année, est le deuxième film du jeune Sam Peckinpah, après un coup d’essai raté et désavoué par le réalisateur lui-même. Le passage de relais générationnel s’effectue tout en douceur, dans la naissance d’un genre : le western crépusculaire, qui va décliner pendant trente ans l’histoire de la mort de l’Ouest. Dépourvu de la violence sanguinaire qui fera la réputation de l’auteur de La Horde sauvage (The Wild Bunch, 1969), Coups de feu dans la Sierra n’en déroule pas moins les thèmes qui sont au cœur de l’univers de Peckinpah : la perte des valeurs, l’extrême solitude, le goût de la mort, sublimés dans une esthétique de l’épure très particulière que l’on retrouvera plus tard dans l’œuvre d’un Monte Hellman ou d’un Eastwood.
Ophélie Wiel, Critikat