Andreï Roublev
Le périple dans la Russie tourmentée entre 1400 et 1423 du peintre d’icônes Andreï Roublev qui va se confronter à la beauté, mais aussi à la violence du monde.
Andreï Roublev pose la question du rapport entre l’artiste et l’État, qui s’avérera, dans le cas de Tarkovski, extrêmement douloureuse. Andreï Roublev baigne dans un mysticisme slave et prend aujourd’hui une dimension prémonitoire.
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"Le cinéaste russe a instillé la notion de risque au cœur de sa création. Il s’agit pour lui de placer dans la réalisation d’un film une responsabilité quasi pénale. Chacun devrait y jouer sa vie et Tarkovski ne supporte ni la médiocrité, ni l’indifférence. Son intransigeance tourne souvent à la certitude. Il a gardé le regard tranchant, ce regard qu’il a posé aussi bien sur le cinéma que sur l’art en général. Son jugement est sévère. Il ne sauve que quelques cinéastes, ses frères de souffrance. Mais à coup sûr, on doit pouvoir l’intégrer lui-même parmi les élus."
-Antoine de Baecque, Cahiers du cinéma, 1989