Le Samouraï
"Melville transcende le polar, élaborant des personnages plus romantiques que réels, dans une atmosphère où les bruits importent plus que les mots. La présence mutique de Delon, avec sa démarche hiératique et son regard bleu glacial, se suffit à elle-même. Melville a su créer un univers bien à lui, mi-parisien mi-hollywoodien, à base de poésie nocturne, de froideur décorative et de miroitements, dont ce film, sobrement linéaire, exprime la quintessence. Des effets détonants, une utilisation habile du complexe urbain, un rythme soutenu parachèvent cette sorte de féerie noire, dont les images bleu nuit d’Henri Decae excellent à traduire l’envoûtement."
-Claude Beylie, Dictionnaire mondial des films