FRITZ LANG
Certains considèrent Fritz Lang comme l'un des plus grands, un rival, en plus sec, plus direct, d'Alfred Hitchcock. Comme l'Anglais, l'Allemand s'est passionné pour des personnages empêtrés dans des circonstances limites. Mais là où Hitchcock s'intéressait aux ressources positives inattendues de ses protagonistes, Lang scrutait leur côté obscur.
C'était déjà sa marque en Allemagne dans l’immédiat après-Première Guerre mondiale avec ses films expressionnistes, Les Trois lumières ou Metropolis, puis avec dans une veine plus populaire, Mabuse ou le très réaliste M le maudit.
Fuyant le nazisme, Lang réussit une carrière à Hollywood à l'intérieur des lois des films de genre, le « noir » (de Fury à L’Invraisemblable vérité en passant par Règlements de compte), le western (Western Union, Rancho Notorious) et même le film d’aventures et d’initiation, le mémorable Contrebandiers de Moonfleet.
Jusqu’au bout, son cinéma est resté habité par une conscience aiguë du mal, qui a stimulé biographes (Patrick McGillighan dans The nature of the Beast) et exégètes (Jean Loup Bourget dans Ladykiller).
Fritz Lang est en tout cas un cinéaste cardinal à redécouvrir sans cesse.
Le dimanche 4 octobre à 17h15, pour la deuxième projection de Metropolis, nous vous proposons un ciné-concert exceptionnel, avec le duo de pianistes Julien Painot et Manon Mullener. Ainsi que le mercredi 7 octobre à 20h, avec le pianiste Nicolas Hafner.