Shôhei Imamura
Shôhei Imamura (1926-2006) est l’un des rares cinéastes, et le seul Japonais, à avoir obtenu deux palmes d’or au festival de Cannes. La première, en 1983, pour La Ballade de Narayama, et la seconde pour L’Anguille, en 1997. Artiste aimant se perdre dans le Tokyo mal famé des petites frappes et des prostituées, séducteur impénitent, il avait été révélé au monde dès les années 60 avec La Femme insecte, ou Cochons et cuirassés (Filles et Gangsters). A cette époque de découverte internationale de son cinéma, il est devenu l’ami de Pier Paolo Pasolini.
En 1970, il signe avec L’Histoire du Japon par une hôtesse de bar un chef d’oeuvre du documentaire dont l’échec commercial le ruinera. Il reprendra l’initiative en 1979 avec La Vengeance est à moi, considéré par certains comme son chef d’oeuvre, et sera surtout consacré avec La Ballade de Narayama, «palmé» d’or, remake d’un film de Keisuke Kinoshita de 1958 .
Imamura est certainement (avec Oshima) la figure principale de ce que l’on a appelé «le nouveau cinéma japonais». Il est urgent de faire redécouvrir ses films à Genève.
Un apéritif d’ouverture offert par l’association Suisse Japon sera servi le 23 octobre après la projection de La Ballade de Narayama à 19h00.
Le lundi 4 novembre à 18h, Fabrice Arduini, responsable cinéma de la Maison de la culture du Japon à Paris et Beat Frey président de l’association Suisse-Japon animeront un café-cinéma en entrée libre, organisé par l’association des amis des Cinémas du Grütli.
Fabrice Arduini présentera Cochons et Cuirassés à 19h15 et Devant la Gare de Ginza à 21h15.
image: L'anguille, 1997